AFRIQUE : Des biens du groupe Bolloré saisis au Burkina Faso 🇧🇫
Des biens du groupe Bolloré saisis au Burkina Faso
Au Burkina Faso, le feuilleton judiciaire entre le groupe BollorĂ© et la Sopam SA – une sociĂ©tĂ© de l’homme d’affaires burkinabè Mohamed Sogli – continue. Ce dernier poursuit le groupe français pour des prĂ©judices subis lors du transport d’un groupe Ă©lectrique de la France au Burkina Faso.Â
En 2010, le groupe Sopam SA confie le transport d’un groupe Ă©lectrique Ă la sociĂ©tĂ© Sagatrans, filiale du groupe BollorĂ©, de Saint-Nazaire en France Ă Komsilga, au Burkina Faso. Mais c’est plus d’un an après que la marchandise a Ă©tĂ© livrĂ©e, selon Maitre Jean-Charles Tougma, l’un des avocats du groupe Sopam SA. « Ils ont oubliĂ© la centrale au port d’Abidjan. Les consĂ©quences, c’est que la marchandise, au lieu , a subi des avaries. Nous avons entamĂ© une procĂ©dure pour rendre ce transporteur responsable. »
Après expertise une fois Ă Ouagadougou, il fallait remettre le groupe Ă©lectrique Ă neuf. Le coĂ»t des travaux a Ă©tĂ© estimĂ©Â Ă environ deux milliards de FCFA, soit 3,618 millions d’euros. La sociĂ©tĂ© Sagatrans refuse alors de prendre en charge les travaux, selon Maitre Jean-Charles Tougma, avocats du groupe Sopam SA. « Ă€ la rĂ©ception, il a Ă©tĂ© constatĂ© une telle avarie qu’il Ă©tait impossible de rĂ©ceptionner. D’oĂą l’appel de l’expertise et je prĂ©cise bien que c’est l’expert de BollorĂ© qui est venu faire l’expertise et arrĂŞter le coĂ»t des marchandises neuves. »
Après onze ans de procĂ©dure, les trois filiales du groupe BollorĂ© ont donc Ă©tĂ© condamnĂ©es Ă lui verser solidairement la somme de 14 629 036 497 francs CFA (plus de 22 millions d’euros), qui reprĂ©sente le dĂ©dommagement liĂ© aux avaries subies par le groupe Ă©lectrique et le retard accusĂ© dans sa livraison Ă Ouagadougou. Face Ă ce que les avocats du groupe Sopam SA considèrent comme un refus d’exĂ©cuter la dĂ©cision, les biens et comptes bancaires de trois filiales du groupe BollorĂ© ont Ă©tĂ© saisis depuis le 14 juin dernier.
Les responsables du groupe Bolloré au Burkina Faso n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet au moment où un huissier procédait à l’exécution de la décision.
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