HAÏTI 🇭🇹 : GUERRE DE CHEFS ET L’INTERVENTIONISME US

LES DESSOUS DE LA SITUATION EN HAÏTI 🇭🇹

Selon le bilan partiel des opérations de la Police Nationale Haïtienne, la PNH, parmi les 28 mercenaires il y a 26 Colombiens dont 15 ont été arrêtés ainsi que les 2 étasuniens, 4 ont été arrêtés par la police ou plus exactement la population les ont remis à la police.
Neuf autres sont encore activement recherchés par les forces de l’ordre.
Beaucoup de mise en scène du côté de la PNH des mercenaires attrapés.
Actuellement la PNH fait le show sur écrans télé.

De son côté le gouvernement colombien par le biais du ministre de la défense colombienne Diego Andres Molano Aponte confirme que ces hommes sont des retraités de l’armée colombienne. Le président colombien Yvan Duque s’est également exprimé.
Pour l’instant silence radio du côté des States quant aux deux ressortissants étasuniens d’origine ayitienne qui ont été arrêtés.
L’identité de l’un de ces derniers a été établi il s’agit du ressortissant US James Solages, selon sa bio dévoilée par The Sun il «a déjà travaillé comme garde du corps à l’ambassade du Canada».

Solages est décrit par le Sun comme un «agent diplomatique certifié» et un politicien en herbe sur un site Web pour un organisme de bienfaisance qu’il a créé en 2019 dans le sud de la Floride.
Ce serait lui qui aurait dit «DEA opération » lors de l’attaque. En outre il serait ami avec l’ancien président Michel Martélly.
Ces deux mercenaires ricains selon plusieurs rumeurs en Ayiti auraient des liens avec la haute bourgeoisie ayitienne corrompue et corruptrice.

Comme par hasard on retrouve dans cette attaque en Ayiti exactement le même type de mercenaires colombiens sponsorisés par les États-Unis utilisé en basse besognes pour déstabiliser le Venezuela.

Sans surprise l’Info importante est tombée il y a quelques heures l’interventionisme US est véritablement en axe en Ayiti. Le FBI va investir le pays.
En effet la porte-parole de la maison blanche Jen Psaki a annoncé que les «États-Unis vont envoyer en Haïti des agents du Federal Bureau of Investigation (FBI) et du Département de la sécurité intérieure (DHS) pour aider à l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moise. Par le biais d’une conférence de presse tenue ce vendredi, Jen Psaki a aussi annoncé que la maison blanche enverrait une aide de 5 millions de dollars pour aider la police nationale d’Haïti à lutter contre les gangs armés. »

Le type d’aide dont précisément la population ne veut plus.

Il y a un point important auquel peu de personnes prêtent attention le jour où Jovenel Moïse a été tué quelques heures plus tard dans la journée aurait dû avoir lieu la cérémonie d’assermentation officielle et l’installation d’Ariel Henry en tant que nouveau Premier ministre d’Haïti trié sur le volet par le défunt président.
Or ce meurtre du président a permis à Claude Joseph qui était alors le Premier ministre démis de ses fonctions de revendiquer l’autorité à la tête de l’état ayitien et de s’imposer Premier ministre ad interim de facto.

En fait au delà ou en plus de l’assassinat de Jovenel Moïse se joue une partition fratricide terrible en Ayiti entre les barons de Tèt Kalé le parti au pouvoir de Jovenel Moïse et surtout de Michel Martélly le PHTK.
En coulisses les divisions et les oppositions font rage entre plusieurs factions.
Deux courants émergent celui rallié derrière le Dr Ariel Henry que Jovenel Moïse a nommé ce lundi comme Premier ministre et celui gravite autour de Charles Joseph.
Cette lutte pour le pouvoir qui se matérialise avec la situation Kafkaïenne où le pays se retrouve dans la situation inédite d’avoir deux premiers ministres en même temps.
Pour bien comprendre il s’agit de la lutte entre la vieille garde du PHTK avec Ariel Henry qui représente une forme de sagesse et qui fait plus facilement conscensus au sein de la population, d’où le choix de Moïse quand il l’a nommé Premier Ministre et la nouvelle garde du GNB avec Claude Joseph qui lui est plus jeune, a les dents longues et se coltine des casseroles flirtant avec la corruption. Il est contesté dans la population qui ne lui tresse pas des couronnes de lauriers.
Il se dit dans le pays qu’Ariel Henry dans son nouveau gouvernement prévoyait de faire une ouverture pour y incorporer des membres de l’opposition non corrompus.
Vu les fortes aspirations de la population ayitienne de se débarrasser de ce régime gangrené par la corruption et la forte impopularité de Jovenel Moïse qui cristallisait des vagues entières de colère à son égard il n’était pas dit qu’un candidat Tèt Kalé (PHTK) aurait pu l’emporter aux prochaines élections du 26 septembre prochain.

En somme l’assassinat de Jovenel Moïse rebat les cartes au sein du PHTK et celui à qui cela semble profiter c’est bien Claude Joseph qui de surcroît a été rencontré rapidement le Core group et s’est entendu avec le Secrétaire d’État US.
En outre aujourd’hui l’envoyée spéciale de l’ONU en Haïti, Hélène La Lime a déclaré à l’agence de presse Reuters que c’est Claude Joseph qui est chargé de diriger le pays jusqu’aux élections.
Encore une mainmise sous tutelle du pays par les États-Unis !

Une possibilité d’une réémergence d’une force populaire de type Lavalas pouvait être sérieusement envisageable dans les urnes.
Aussi changer de cheval en mettant l’aile GNB en charge des élections et en positionnant Claude Joseph / Garry Bodeau comme candidats a du sens.

Claude Joseph semble également mettre les partisans de la ligne dure du GNB à la tête du parti au pouvoir PHTK.
Il y a donc bel et bien une prise de pouvoir qui s’orchestre en arrière plan en Ayiti.

Dans l’assassinat de Jovenel Moïse des intérêts étrangers semblent aller de paire avec des intérêts intérieurs pour encore se goinfrer sur le dos de la population.

Restons véyatif surtout quant aux fameuses versions “”””officielles”””” qui n’illusionnent pas grand monde.

Source : Emmanuelle Bramban, LDNA PRESSE