Madagascar : un Français activement recherché pour maltraitance et séquestration d’enfants
Madagascar : un Français activement recherché pour maltraitance et séquestration d’enfants.
Lundi, la police malgache a diffusé un avis de recherche sur les réseaux sociaux. Olivier Guyonnet, 53 ans, un ressortissant français est recherché pour « maltraitance et séquestration d’enfants » sur la Grande île. L’homme serait impliqué dans un trafic d’êtres humains, plus particulièrement d’enfants. Le quinquagénaire est en fuite avec de faux papiers. Cet individu au profil inquiétant est déjà connu de la justice réunionnaise.
À l’époque, Olivier Guyonnet avait loué un local commercial, officiellement pour monter un salon de coiffure sans jamais payer le loyer. Puis il s’était évanoui dans la nature quand le propriétaire était venu réclamer son dû. Impossible d’encaisser les cautions : des chèques en bois émis au nom d’une société qui n’existait plus depuis cinq ans. Olivier Guyonnet avait également saccagé des véhicules.
Finalement, ce sont les agents de la police aux frontières qui l’avaient interpellé alors qu’il s’apprêtait à prendre la poudre d’escampette direction Madagascar. Devant les gendarmes sudistes, le quinquagénaire avait trouvé les bons mots pour justifier ses méfaits. Une fois relâché, il s’est envolé pour la Grande île où il serait entré en se présentant en tant que kiné ou médecin. Des certificats avec cachets d’autorités malgaches ont été découverts, tous des faux.
Au moment de son procès à La Réunion, auquel il n’avait pas assisté, le procureur avait pointé « une certaine dangerosité » chez cet homme. Il avait été condamné à un an de prison ferme. Peine qui s’appliquera dès que l’homme posera le pied sur le territoire français.
Une vie tout sauf rangée à Madagascar
Cette dangerosité soulevée par le magistrat semble s’être confirmée quelques années plus tard. Dans leur avis de recherche publié il y a deux jours, les autorités malgaches sont aux abois. Elles invitent toute personne qui aurait la moindre information à se faire connaître tout en précisant que l’identité de personnes resteraient confidentielles.
La police prévient également « les personnes qui prennent ou placent ou cachent des mauvaises personnes sont considérées comme leurs conspirations et seront persécutées par la loi ».
Pour le moment, l’ampleur des faits n’est pas connue. Mais une enquête a été ouverte et des investigations sont en cours pour déterminer le rôle qu’Olivier Guyonnet, qui aurait été aperçu à Toamasina, une ville portuaire située à l’Est du pays selon plusieurs témoignages, aurait pu jouer dans cet affaire.
Condamné à La Réunion
Faux, usage de faux et abus de confiance, des pratiques que le quinquagénaire maîtrise plutôt bien. Et pour cause, Olivier Guyonnet n’en est pas à son premier coup. Il y a quelques années, il a été condamné par le tribunal de Saint-Pierre à La Réunion pour des faits qui remontent à 2015, période durant laquelle il avait sévi entre la capitale sudiste et l’Étang-Salé.