Fitch maintient le Congo au bord du défaut de paiement en confirmant sa note ‘’CCC’’

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Fitch maintient le Congo au bord du défaut de paiement en confirmant sa note ‘’CCC’’

L’agence de notation Fitch Ratings a maintenu la note de crédit ” CCC ” du Congo Brazzaville, au terme d’une nouvelle évaluation publiée ce 1er avril.

Cette notation, classée dans la catégorie ultra spéculative, 4 crans au-dessus du défaut de paiement ” D “, reflète selon Fitch ” reflète des indicateurs de gouvernance faibles, une gestion médiocre des finances publiques, couplé à un fardeau de dette publique élevée “.


Avec une dette qui devrait frôler les 89% du PIB en 2021 et des stocks d’arriérés intérieurs et extérieurs respectivement à 14,6% et 9% du PIB, Fitch Ratings anticipe une possible restructuration de la dette par les autorités publiques dans le cadre d’un commun accord, une situation qui pourrait mettre en mal les créanciers privés et peser sur l’activité économique déjà sous pression de la Covid-19 avec une récession de -7,9% en 2020.
Brazzaville qui est en train de résoudre son stock élevé d’arriérés a rééchelonné selon l’agence de notation a rééchelonné sur la période 2021 et mars 2022, un service de dette extérieure et d’arriérés dans le cadre de l’initiative ISSD de 386 millions de dollars, ce qui correspond à 2,6% du PIB.

Dans un tel contexte, le Congo avait sollicité une aide du FMI qui en janvier dernier avait dans le cadre de la conclusion d’un nouveau programme avec le pays a approuvé un financement de 455 millions de dollars, soit 263 milliards FCFA, pour maintenir la stabilité macroéconomique et soutenir la reprise de l’économie congolaise.

Retour à une croissance positive en 2022

Dans un contexte de flambée des cours du pétrole brut, spéculation dans laquelle le Congo revendique la 3ème place du podium africain derrière le Nigéria et l’Angola, Fitch prévoit toutefois une reprise de l’économie congolaise en 2022 avec un PIB de 2,5 %, qui passera à 4,5 % en 2023. Cette croissance sera soutenue par les volumes des exportations elles- même portées par le pétrole. Dans un tel environnement favorable le compte courant devrait afficher un solde positif de près de 19% du PIB en 2022. Les recettes pétrolières bondiront de 74 % sur la même période, soit à environ 18 % du PIB, le niveau le plus élevé depuis 2014 et les réserves brutes devraient passer de 1 milliard dollars en 2021 à 3,2 milliards USD en 2022, soit l’équivalent de 4,1 de paiements extérieurs courants.

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