Affiche d’un « homme enceint » : la ministre Isabelle Rome apporte son soutien au planning familial
Vivement critiquée pour avoir utilisé dans une campagne de communication l’image d’un homme transgenre « enceint », l’association le Planning familial a reçu le soutien de la ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes.
« Le Planning familial est une association historique essentielle pour les droits des femmes et l’accès à la contraception et à l’IVG. J’en soutiens pleinement l’action » : dans une déclaration transmise à l’AFP, la ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome a apporté son soutien à l’association, au centre des critiques après une campagne de communication controversée.
« Ne laissons pas l’extrême droite attiser les haines en instrumentalisant une campagne de communication dont je peux comprendre qu’elle ne fasse pas consensus », a-t-elle ajouté. La ministre fait référence à une affiche du Planning familial, portant le slogan « Au Planning, les hommes aussi peuvent être enceints ». Un dessin représente un homme transgenre (c’est-à-dire né biologiquement femme) pendant sa grossesse.
Ce message a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux par de nombreuses personnalités politiques mais aussi des militantes féministes. La militante Marguerite Stern a ainsi souhaité interpellé le Premier ministre Elisabeth Borne, se disant « inquiète » de ce que devient le Planning familial.
En tant que féministes, nous sommes inquiètes.
La députée RN Laure Lavalette a de son côté fustigé des « militants archi-subventionnés qui ne cherchent qu’à répandre leur idéologie grotesque et mensongère », tandis que Laurence Trochu (Reconquête!) a dénoncé les « doctrines » de l’association. Nous n’en voulons pas», a-t-elle écrit sur Twitter, avec le hashtag
Il est nécessaire de démasquer ces militants archi-subventionnés qui ne cherchent qu’à répandre leur idéologie grotesque et mensongère.
Dénonçant des « dérives » qui « doivent cesser », le député (LR) Fabien Di Filippo a estimé de son côté que le Planning familial « s’éloigne de la science pour verser dans le militantisme idéologique le plus contestable ».
En réponse, l’association a dénoncé dans un communiqué des « attaques de l’extrême droite » et indiqué qu’elle réfléchissait à une éventuelle action en justice contre les « instigateurs de haine, qui sont parfois des élus de la République ». Une réponse qui a elle aussi suscité la polémique, de nombreuses personnalités refusant de se voir qualifier d’être « d’extrême droite » pour avoir critiqué cette campagne.