Mali đŸ‡ČđŸ‡± Adama Diarra dit Ben le Cerveau, attestent que le clash est imminent entre la transition et ses soutiens les plus fidĂšles.

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ChertĂ© de la vie, boulimie fonciĂšre, corruption, justice Ă  la tĂȘte du client, lutte contre la corruption au point mort, reprise des grĂšves, braquages, vols des biens, assassinats ciblĂ©s, clientĂ©lisme politico- ethnique, nĂ©potisme. Du cĂŽtĂ© des encenseurs du rĂ©gime, la tension monte d’un cran. Et de l’autre cĂŽtĂ©, c’est- Ă - dire chez les aigris et les frustrĂ©s de la transition, on se rĂ©jouit de cette montĂ©e d’adrĂ©naline entre les amis d’hier. Pourvu que leur souhait de voir notre pays sombrĂ© dans le chaos soit rĂ©alisĂ©.

Face Ă  la dure rĂ©alitĂ© de la vie, les manifestations monstres, les dĂ©clarations fracassantes, les grands dĂ©bats sur les plateaux de tĂ©lĂ©visions ont cĂ©dĂ© la place au dĂ©couragement. Et les langues commencent Ă  se dĂ©lier du cĂŽtĂ© des animateurs des associations, organisations et mouvements de soutiens Ă  la transition. Ils sont trĂšs critiques envers les autoritĂ©s de la transition qu’ils accusent de s’écarter de la revendication principale qui a eu raison du rĂ©gime d’Ibrahim Boubacar KeĂŻta (IBK), le 20 aoĂ»t 2020, Ă  savoir le changement.
Depuis un certain temps, l’atmosphĂšre semble polluĂ©e entre les dirigeants de la transition et leurs soutiens de taille. Qu’ils soient animateurs des rĂ©seaux sociaux ou des organisateurs des manifestations grandioses, les flĂšches partent de tous les cĂŽtĂ©s sans pourtant atteindre encore les cibles. Ils ne mĂ©nagent plus les autoritĂ©s de la transition sur lesquelles ils avaient placĂ© une confiance aveugle pour l’avĂšnement d’un vĂ©ritable changement de comportement, en rupture avec les mauvaises pratiques instaurĂ©es par les dĂ©mocrates prĂ©dateurs. Ils les accusent d’ailleurs de mauvaise gouvernance ou de pilotage Ă  vue des affaires de l’État, moyen par lequel les politiciens de carriĂšre du Mouvement dĂ©mocratique sont passĂ©s pour piller le TrĂ©sor public.

Les derniĂšres sorties du porte-parole du mouvement YĂšrĂšwolo- DĂ©bout sur les remparts, Adama Diarra dit Ben le Cerveau, attestent que le clash est imminent entre la transition et ses soutiens les plus fidĂšles. Dans des vidĂ©os relayĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux ou sur des ondes des radios FM de la place, il plante le dĂ©cor du climat dĂ©lĂ©tĂšre qui prĂ©vaut dĂ©sormais entre les amis d’hier. Il dĂ©nonce avec force les maux qui minent aujourd’hui la gestion de la transition. Parmi ceux- ci, il cite entre autres les recrutements Ă  la police, Ă  la Caisse nationale d’Assurance Mmaladie (CANAM), la corruption au sein du Conseil national de transition (CNT), dont lui-mĂȘme est membre, du gouvernement et Ă  Koulouba, siĂšge de la prĂ©sidence de la RĂ©publique du Mali. Il invite par ailleurs le gouvernement Ă  abandonner son projet de port obligatoire de casque dont l’application entrera en vigueur, en janvier 2023. Il qualifie la dĂ©cision gouvernementale de mesure impopulaire Ă  un moment oĂč l’État est incapable de fournir le marchĂ© national en denrĂ©es de premiĂšre nĂ©cessitĂ© pour soulager la souffrance des Maliens.

Le porte-parole du mouvement YĂšrĂšwolo- DĂ©bout sur les remparts, sur un ton menaçant, dira que ceux qui s’adonnent Ă  la corruption, n’auront pas d’autres choix que de mettre fin Ă  cette pratique. Il dĂ©clare que leur lutte, c’est pour le Mali et non un soutien Ă  un rĂ©gime. Avant de conclure que de grĂ© ou de force l’avĂšnement du Mali Koura sera une rĂ©alitĂ©.
D’autres soutiens de la transition, pas des moindres, ont dĂ©jĂ  sifflĂ© la fin de la rĂ©crĂ©ation. Ils projettent des manifestations de protestation, de dĂ©nonciation pour exiger du gouvernement un retour aux valeurs du M5-RFP (Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques): le changement. Ils se plaignent du retour en force des anciens dignitaires des rĂ©gimes dĂ©chus qui sont Ă  l’origine de l’effritement de notre pays. Ils dĂ©noncent avec vĂ©hĂ©mence aussi l’augmentation du nombre des membres du CNT. Une autre hĂ©morragie financiĂšre Ă  leurs yeux du budget national. Ils se disent trahis par les auteurs du coup d’État d’aoĂ»t 2020 sur lesquels ils avaient placĂ© beaucoup d’espoir pour donner une nouvelle Ă  la nation malienne qui a tant souffert de la gestion clanique des pseudo-dĂ©mocrates.

À ce rythme, le clash est inĂ©vitable entre la transition et ses soutiens. Il intervient Ă  un moment oĂč le peuple malien supporte mal la mauvaise gouvernance liĂ©e Ă  la chertĂ© de la vie, Ă  la boulimie fonciĂšre des tenants du pouvoir, Ă  la corruption des nouveaux venus au pouvoir, Ă  la justice Ă  la tĂȘte du client, Ă  une lutte contre la corruption au point mort, braquages, vols des biens, assassinats ciblĂ©s,. Bref, la souffrance est lĂ . Aussi, assiste-t-on Ă  la reprise des grĂšves par certains syndicats et de l’Association des Ă©lĂšves et Ă©tudiants du Mali (AEEM). Le clientĂ©lisme, le nĂ©potisme et le favoritisme ont de beaux jours devant eux.
Rien ne sert de maintenir une telle tension dans un pays confrontĂ© Ă  d’énormes dĂ©fis. Il est du devoir des autoritĂ©s de se ressaisir pour dĂ©samorcer cette bombe sociale. Au grand bonheur du peuple malien. Sinon, les aigris et les frustrĂ©s de la transition qui ne rĂȘvent que d’un tel scĂ©nario pour satisfaire leur souhait de vengeance sur les femmes et hommes qui prĂŽnent le changement pour nettoyer leur souillure dĂ©mocratique des trente derniĂšres annĂ©es de l’histoire politique de notre pays.

Source: Yoro sow
inter de Bamako

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