Soft power :Le ministère français des affaires étrangères veut créer un média pour promouvoir sa diplomatie en Afrique

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Face à la popularité et la concurrence du soft power chinois ou russe, la France voit son image perdre en attractivité en Afrique.  Le 1er septembre, le président français Emmanuel Macron a demandé aux diplomates et aux médias de défendre la présence française en Afrique sur les réseaux sociaux.

Le ministère français des affaires étrangères veut lancer un média ciblant l’Afrique. L’information a été rendue publique par le média spécialisé français La Lettre A. « Le ministère des affaires étrangères travaille sur la création d’un média vidéo en ligne, inspiré notamment de Brut, pour promouvoir les actions de la diplomatie française en Afrique », a révélé le média.

L’idée du lancement de ce média intervient après le refus de médias comme RFI et France 24 de « servir de relais au message officiel français ». Les deux médias avaient répondu par la négative à une demande du président Emmanuel Macron qui leur demandait de défendre la présence française en Afrique.

Le lancement d’un média géré par le ministère français des affaires étrangères viendra réaliser le souhait du président français, et fournira une réplique française dans la guerre informationnelle avec la Russie sur le continent.

Malgré tout, le succès d’une telle entreprise souffre de plusieurs réserves. La stratégie d’un média lié à sa chancellerie a relativement fonctionné pour la Chine ou la Russie. Seulement, les médias français présents en Afrique font déjà face à de nombreuses critiques de la part des populations africaines, et, dans certains pays francophones du continent, à des mesures restrictives de la part des autorités.

De plus, sur un plan technique, ce qui fait l’influence des médias russes et chinois est avant tout un ensemble d’accords de partages de contenus signés avec des médias et influenceurs africains. D’après l’Institut sud-africain des affaires internationales (SAIIA), « pas moins de 4000 sites en Afrique republient du contenu provenant de médias parrainés par le Kremlin ».

Servan Ahougnon

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