FRANCE 🇫🇷 : LES ÉLUS COMMUNISTES VEULENT TRANSFORMER LES BIENS MAL ACQUIS DES BONGO EN LOGEMENTS SOCIAUX
INFO BFM PARIS ĂŽLE-DE-FRANCE – Le groupe soumettra un vĹ“u en ce sens au conseil de Paris, s’appuyant notamment sur un arrĂŞt de la Cour d’appel de Paris. Le clan de l’ex-prĂ©sident gabonais, aujourd’hui dĂ©chu, dĂ©tient plusieurs dizaines d’hĂ´tels particuliers et d’appartements qui font l’objet de saisies pĂ©nales.
Un coup de tonnerre a retenti au Gabon le 30 aoĂ»t dernier. Cette nuit-lĂ , un coup d’État fomentĂ© par des militaires chasse du pouvoir le prĂ©sident-despote Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009, mettant fin Ă la dynastie crĂ©Ă©e par son père Omar en 1967.
Les instigateurs du putsch l’accusent d’avoir truquĂ© les dernières Ă©lections et, plus largement, d’avoir piochĂ© dans les caisses nationales. D’importantes sommes d’argent ayant permis au clan Bongo d’investir dans la pierre.
Rien qu’en France, l’ONG Transparency International compte au moins 33 propriĂ©tĂ©s plus ou moins luxueuses. HĂ´tels particuliers, appartements: au moins 21 sont situĂ©s dans la capitale, selon le groupe communiste au conseil de Paris. LibĂ©ration en recense mĂŞme 28, dans des coins cossus de Paris, pour une valeur minimale et certainement sous-estimĂ©e de 85 millions d’euros. Tous ces biens font l’objet de saisies pĂ©nales.
“Que l’État les rĂ©cupère”
Le groupe d’Ă©lus communistes aimerait “que l’État les rĂ©cupère et qu’il les cède Ă la ville de Paris avec une dĂ©cote”, indique Nicolas Bonnet Oulaldj, son prĂ©sident, Ă BFM Paris ĂŽle-de-France. Avant de “transformer ces propriĂ©tĂ©s en logements Ă vocation sociale”.
La proposition est formulĂ©e dans un vĹ“u qui sera soumis au conseil de Paris Ă partir du 3 octobre. Elle s’appuie sur un arrĂŞt de la Cour d’appel de Paris datant de 2022.
Cette dĂ©cision de justice atteste que “ces propriĂ©tĂ©s ont Ă©tĂ© acquises avec “de l’argent issu de dĂ©tournements de fonds publics et des sommes considĂ©rables provenant du dĂ©lit de corruption des sociĂ©tĂ©s pĂ©trolières, notamment Elf Aquitaine, aujourd’hui TotalÉnergies”.
Des arrondissements touchés par le mal-logement
Jusqu’ici, Ali Bongo, protĂ©gĂ© par son immunitĂ© prĂ©sidentielle, n’a jamais Ă©tĂ© mis en examen dans l’affaire dite des “biens mal acquis”. Ă€ la diffĂ©rence de cinq de ses frères et sĹ“urs.
Avec le retour de ces propriĂ©tĂ©s d’une “valeur exceptionnelle” dans le giron public, le groupe communiste entend lutter contre “le dĂ©ficit de logements sociaux” qui frappe la capitale. Les 6e, 7e, 8e et 16e arrondissements sont particulièrement exposĂ©s Ă cette problĂ©matique.
S’y ajoutent “1,3 million de personnes mal-logĂ©es dans la rĂ©gion ĂŽle-de-France et 2,9 millions de personnes en situation de fragilitĂ©”. Une partie d’entre elles pourrait bien, in fine, ĂŞtre les bĂ©nĂ©ficiaires d’un putsch au Gabon.