Déstabilisation du Mali : Allassane Ouattara conditionne la fourniture d’électricité à la reprise des émissions de RFI et de France 24

Le président ivoirien ne manque pas d’imaginations pour mettre la pression sur le Mali, afin qu’il intègre de nouveau le giron français. Après l’embargo décrété par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDAO) en 2022 dont il a été le principal instigateur, l’envoi des 49 mercenaires pour renverser les autorités de la transition, le voilà sur un autre terrain: échange de l’alimentation de notre pays en électricité contre la reprise des émissions de certains médias au Mali.

 

 

Le Mali vaincra tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, inchallah. Depuis le coup d’État du 20 août 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara dit ADO, est en colère contre les auteurs de ce putsch. Ce changement de régime à Bamako a mis fin au règne d’un valet de la France au Mali et dont son régime avait déjà fini de brader notre souveraineté et notre économie au pays du général De Gaulle.

 

 

Ce coup d’État a secoué le cocotier des protégés de l’Elysée en Afrique occidentale, en particulier le chef de l’État ivoirien qui voit d’un mauvais œil un changement de régime par la force à ses frontières. Et il fallait tout mettre en œuvre pour couper la tête du serpent avant que d’autres pays ne soient contaminés par ce qui s’est passé au Mali. Malheureusement pour lui, ni les pressions, les sanctions, les complots n’ont empêché certains militaires à prendre le pouvoir dans leur pays (Guinée Conakry, Burkina Faso, Niger).

 

Ces trois (03) pays, plus le Mali doivent payer par tous les moyens le renversement des régimes favorables à la France qui les accordait une assurance-vie au pouvoir, tant que ses intérêts ne sont pas menacés. En ce qui concerne le Mali, le président ADO est en première ligne pour faire payer cher aux autorités de la transition le départ précipité d’IBK, l’ ami de la France, dont le régime avait livré le sort de notre pays entre les mains de la Francafrique. 

 

C’est ainsi que des plans de déstabilisation de tous genres ont été préparés contre les militaires du 20 août 2020 pour le retour à l’ordre constitutionnel qui permettrait à IBK de retrouver son fauteuil présidentiel. Dommage pour Alassane Dramane Ouattara. Le président IBK a démissionné de ses fonctions, ouvrant la voie aux militaires d’instaurer une transition politique. Très mal vu du côté d’Abidjan. Il faut faire plier les militaires à Bamako par tous les moyens illégaux. 

 

De sanctions en sanctions, les choses ont tourné mal pour les chefs d’Etat de la sous- région qui avaient donné l’assurance à Emmanuel Macron, le président français, de chasser les putschistes du pouvoir et de réinstaller son «gouverneur» à la tête du Mali. 

 

En dépit de son échec, à travers l’embargo de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDAO) contre le Mali et l’envoi de quarante-neuf (49) mercenaires ivoiriens, le président Ouattara ne manque pas d’imaginations pour mettre la pression sur notre pays afin qu’il intègre le giron français. Et il pense encore disposer d’autres moyens de pression plus efficaces de ceux cités en haut. 

 

La nouvelle trouvaille du président ivoirien: échange de la fourniture d’électricité de son pays au Mali contre la reprise des émissions de RFI et de France 24. Un autre chantage qui ne pas son nom. 

 

En visite à Abidjan, le 2 novembre, la Présidente directrice générale (PDG) de France Médias Monde, Mme Marie-Christine Saragosse, a été reçue en audience par le président Alassane Ouattara. Plusieurs sujets ont été abordés au cours de leurs échanges, notamment la réouverture des antennes de RFI et de France 24 suspendues au Mali. Cette promesse à Mme Marie-Christine Saragosse intervient à un moment où le Mali est confronté à une crise énergétique sans précèdent. 

 

Le pays connaît depuis des mois des coupures d’électricité dont les conséquences se font sentir sur l’économie nationale. Presque tout est à l’arrêt du côté des Petites et moyennes entreprises (PME). Or il se trouve que la Côte d’Ivoire fournit de l’électricité moyennant de l’argent. Et c’est cette faille que le chef d’État ivoirien veut exploiter pour faire plier les autorités de la transition. 

 

Il s’est proposé à renter en négociations avec les autorités maliennes pour trouver une solution à la reprise des émissions des deux (02) médias français au Mali. Selon nos sources, il a déjà son plan à lui. La fourniture d’électricité sera conditionnée à la réouverture des antennes de ces médias dans notre pays. Dans le cas contraire, la petite quantité d’électricité qu’elle fournit à notre pays sera suspendue jusqu’à la signature d’un accord de reprise des émissions des médias français de la haine, de la désinformation dans notre pays. 

 

Certes, notre pays est confronté à une crise énergétique très critique, mais cela ne saurait droit à un tiers à la solde de ses mentors de brandir chaque fois des menaces, des sanctions, des complots pour que nos autorités renoncent à leur dignité, honneur au profit des intérêts étrangers. Le Mali ne se pliera pas à ces exigences pour plaire à des gens sans foi, ni loi dont l’ambition est de recoloniser notre pays avec l’aide des démocrates prédateurs. 

 

Le peuple malien vaincra, inchallah. 

 

Yoro SOW 

Source : Inter De Bamako

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